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La recherche clinique et les Français : du positif et plus d’information demandée

En 2008, 8% de la recherche clinique internationale était conduite en France, si on compte les patients participants à des essais cliniques (source Leem).

Plus récemment, 46 % des Français se disent prêts à participer à un essai clinique, c’est ce qu’un sondage commandé par l’Institut Lilly à l’IFOP, conduit fin 2009 et début 2010 a montré, sondage qui portait sur l’image et les connaissances de la recherche clinique du point de vue des Français.

Dans ce sondage, dont les résultats et l’analyse sont accessibles sur le site web « la recherche clinique et vous« , plusieurs tendances à noter :

–  Les Français ont généralement une image positive de la recherche clinique et de son utilité : pour 94 % des interviewés, les essais cliniques sont indispensables pour garantir la fiabilité des médicaments, 90 % considèrent que les essais cliniques constituent une véritable chance pour les patients de bénéficier de traitements innovants et 74 % considèrent que leur mise en œuvre est sûre, car bien encadrée.

– Certains aspects de la recherche clinique sont cependant peu ou mal connus des Français :

  • les modalités des essais cliniques : 68 % estiment que la recherche clinique concerne autant les animaux que les être humains. A peine 23 % estiment à juste titre que les essais cliniques ne concernent exclusivement que les êtres humains. De plus 70 % des Français déclarent que les essais cliniques sur les enfants et les adolescents sont interdits, alors que ce n’est pas le cas.
  • leur durée : seuls 22 % des interviewés estiment avec exactitude la durée effective du processus, soit environ une dizaine d’années.
  • ou encore leur financement : une courte majorité (53 %) pense que la recherche clinique est majoritairement financée par des fonds privés.

– Du côté des priorités à donner à la recherche et aux essais cliniques, les Français plébiscitent le cancer, puis le sida, la maladie d’Alzheimer et ensuite les maladies rares.

– Concernant l’information sur la recherche clinique les Français sont demandeurs, sur les risques associés à la participation aux essais en particulier : Ils sont 72 % à penser que les essais cliniques devraient faire l’objet de campagnes de sensibilisation et considèrent, pour 73 % d’entre eux, que le sujet n°1 à aborder, pour améliorer la connaissance du grand public sur les essais cliniques, est celui des risques encourus par les patients.

Dans le détail, le médecin traitant est la personne privilégiée par les Français pour la recherche d’informations ou pour l’orientation vers un essai clinique (en priorité pour 59% des personnes interrogées), et le web prend la seconde place comme source d’information (pour 11% des personnes interrogées comme la source prioritaire et pour 26% cité comme une source parmi d’autres). Paradoxalement, le pharmacien n’est cité que par 2% des répondants comme l’interlocuteur prioritaire.

Cette mise en avant du web est une information intéressante à mon sens et en lien avec l’utilité des outils web pour faciliter la participation aux essais cliniques. Je me suis déjà intéressé plusieurs fois à ces outils, notamment avec les exemples d’utilisation de twitter ou de sites web visant spécifiquement à recruter des patients. Mais il reste fort à faire grâce web pour bien informer sur la recherche – à l’image de l’initiative récente de l’ARC de mise en relation des chercheurs avec les citoyens – et sensibiliser au mieux les Français à l’utilité de participer à la recherche clinique.

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[Illustrations extraites de la brochure « recherche clinique où en est on ? » disponibles sur  larecherchecliniqueetvous.com]

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